Ο υστερορομαντικός Γάλλος συνθέτης Henri Duparc, γεννημένος τον Ιανουάριο του 1848, υπήρξε ολιγογράφος εξ ανάγκης – έπαψε να συνθέτει στην ηλικία των 37, πάσχοντας από ασθένεια των νεύρων. Κατάφερε παρ’ όλα αυτά να κατακτήσει μια θέση στη μουσική ιστορία, κυρίως χάρη σε ένα κύκλο 17 μελοποιήσεων ποιημάτων των Baudelaire, Gautier, Goethe κ.ά.
Ακούμε τρία από αυτά, το πρώτο στην ορχηστρική του βερσιόν – από τον Leopold Stokowsky, ο οποίος και διευθυνει την London Symphony Orchestra). Τα άλλα δυο ερμηνεύουν οι Sarah Walker, Thomas Allen.
The late romantic French composer Henri Duparc, born in January 1848, was an oligographer by necessity – he stopped composing at the age of 37, suffering from nerve disease. Nevertheless, it managed to conquer a place in musical history, mainly thanks to a cycle of 17 songs on poems by Baudelaire, Gautier, Goethe etc.
We hear three of them, the first in its orchestral version – transcribed by Leopold Stokowsy, directing the London Symphony Orchestra. The other two performed by Sarah Walker, Thomas Allen.
00:00 Extase (Jean Lahor) 03:15 L’Invitation Au Voyage (Charles Baudelaire) 07:54 Philyde (Leconde De Lisle)
L’ INVITATION AU VOYAGE
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté!
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
-Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté!
PHILYDE
L’herbe est molle au sommeil sous les frais peupliers,
Aux pentes des sources moussues,
Qui, dans les prés en fleur germant par mille issues,
Se perdent sous les noirs halliers.
Repose, ô Phidylé! Midi sur les feuillages
Rayonne, et t’invite au sommeil.
Par le trèfle et le thym, seules, en plein soleil,
Chantent les abeilles volages.
Un chaud parfum circule au détour des sentiers,
La rouge fleur des blés s’incline,
Et les oiseaux, rasant de l’aile la colline,
Cherchent l’ombre des églantiers.
Mais, quand l’Astre, incliné sur sa courbe éclatante,
Verra ses ardeurs s’apaiser,
Que ton plus beau sourire et ton meilleur baiser
Me récompensent de l’attente!
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